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qui ait subi ce supplice pour crime de sorcellerie, mais au Sud, on paraissait avoir entrepris de bonne foi de perpétuer les plus épouvantables cruautés du fanatisme.

Un dernier fait et je termine.

« Peu de temps avant ma visite en Géorgie, dit le Dr. Parsons, une tragédie du même genre (que la dernière) avait eu lieu. J’ai visité l’endroit où elle s’était passée, et l’ai recueillie de la bouche de diverses personnes. Mais l’histoire m’a été racontée dans toutes ses particularités par Mme. A., l’épouse d’un planteur, qui avait été forcée par son mari d’assister à cette terrible scène.

« Une maîtresse avait fait infliger à son esclave une punition que je ne puis décrire ni nommer. Pour se venger il prend un hachereau et l’en frappe deux fois sur la tête, lui infligeant des blessures qu’il crut devoir causer la mort, mais elle se rétablit plus tard. Si jamais représaille a été permise, si jamais la vengeance a été justifiable c’était certainement en pareil cas Si ce nègre n’avait pas été esclave, l’opinion publique lui eût infailliblement donné raison. Telle était sa pensée.