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« Ils partirent tout joyeux avec leur prisonnier qu’il se félicitaient d’avoir pris par un coup d’État et sans avoir eu recours aux formidables instruments dont ils s’étaient pourvus.

« Au moment de partir, quelqu’un de la foule invita le bon peuple de Livingston à se rendre près de la demeure de James Thornton, (lieu de l’horrible meurtre) à une heure après-midi, le vendredi suivant, pour être témoin de l’autodafé du meurtrier… Deux des députés-shérifs firent des remontrances à la foule à propos de son procédé, mais autant eût valu parler aux vents. Quelques-uns de nos citoyens, qui se sont rendus au lieu désigné pour voir brûler le meurtrier, nous ont dit que le nègre fut attaché à un poteau, avec du bois empilé autour de lui et que la torche fut appliquée en présence de deux mille personnes qui étaient allées jouir de ce spectacle d’un nouveau genre. Le bruit qui a couru que le nègre avait été torturé est dénué de tout fondement. »

Remarquez bien que dans tout ceci il n’y a pas que la populace de coupable : les autorités le sont encore beaucoup plus.