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ne au Sud pouvait spéculer sur le travail et même la vie de l’esclave et qu’en général on ne songeait qu’à lui procurer la plus grande somme de bien-être possible.

Eh bien, ici, ces intelligents défenseurs d’une indéfendable institution oublient qu’ils concluent du particulier au général et que c’est là un mode fort peu intelligent de discuter. Mais, dans les objections que je vous ai citées en commençant, fidèles à leur habitude de tomber toujours à côté du vrai, au lieu de conclure du particulier au général, ils concluent habilement du général au particulier, et voici le merveilleux syllogisme qu’ils jettent à la figure de leur adversaire.

« Il est contre l’intérêt des maîtres d’esclaves de les maltraiter ou de les mutiler : donc les maîtres d’esclaves, dans le Sud, ne devaient ni maltraiter ni mutiler leurs esclaves. »

Une fois ce brillant effort de logique lancé sur le monde, ils n’en sortent plus. Vous aurez beau leur rappeler ces mille considérations tirées des différences de caractère, des mauvaises passions dominantes chez nombre d’individus, de la pratique à peu près universelle, au Sud, de l’ivrogne-