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belle et accomplie. Elle a juste seize ans. Elle a été élevée dans le Maryland. On l’offre en vente, non pour la commission d’aucune faute, mais parce que son maître n’en a plus besoin. Une note adressée à O K, Hôtel Gadsby, Washingtion, D. C., recevra une prompte réponse.

Eh bien cet avertissement, à première vue, ne comporte rien de choquant. Un maître peut fort bien n’avoir plus besoin d’une esclave. Mais néanmoins ceux qui connaissent les habitudes d’un pays, les mœurs locales, voient dans certaines choses une portée dont ne se doutent pas les étrangers. De certains quartiers une chose peut-être très innocente ; de certains autres elle ne l’est plus pour ceux qui sont au fait de ce qui se passe derrière le rideau. Tel était le cas ici, et l’hon. M. Giddings ne voyait dans cet avertissement qu’un moyen d’allécher les proxénètes masculins ou féminins de la prostitution.

Le maître ne voulait plus de cette esclave tout simplement parce qu’il lui en fallait une nouvelle.

Le rédacteur du Worcester Spy, (Mass) disait à propos de cet avertissement :