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banal décrivait pittoresquement sa noble et humaine occupation !

L’interrogatoire de M. Capheart terminé, l’hon. John P. Hale se lève et dit avec une justesse d’expression remarquable :

« Vous le voyez, Messieurs, voilà un homme qui vend l’agonie ! La torture est son fonds de commerce ! Il colporte et détaille les gémissements et les larmes dans les rues de Norfolk ! C’est un fléau ambulant ! ! »

C’est ce même M. Capheart, le fouetteur banal de Norfolk, qui fut tué par ce nègre dont je vous parlais il y a un instant, brûlé vif pour ce fait.

Maintenant je vous le demande ? Lequel était le plus coupable ? Le nègre assassin de M. Capheart, bourreau de profession et fouetteur de femmes et d’enfants, ou la société qui brûlait vif ce nègre qu’elle avait systématiquement abruti d’abord, et qu’elle livrait ensuite au fouet des nombreux Caphearts que le Sud nourrissait, fait donc ce nègre s’était vengé par un assassinat ? Les vrais coupables des crimes des nègres n’étaient-ils pas ceux qui non-seulement leur