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semblait n’exciter ni commisération ni surprise.

Le Montgomery Journal du 3 avril 1856 contenait la nouvelle que voici :

« un nègre brulé vif. On nous informe que le nègre qui a tué M. Capheart, a été brûlé vif hier à Mound Meigs. Il s’est avoué coupable !

Et c’est tout. Voilà un événement horrible… on en parle en 3 lignes comme on ferait d’un pigeon abattu dans un jardin.

Je vous parlais, il a un instant, du fouetteur banal, qui était une des institutions du Sud. Cela peut faire rire, mais cela est vrai. M. Jervis, auteur d’un ouvrage sur les améliorations possibles au sort des esclaves, écrit : « Dans quelques paroisses, on a des fouetteurs payés. »

Au reste le dialogue suivant, qui est officiel, va vous édifier la dessus. Il a eu lieu pendant un procès d’extradition d’un esclave fugitif, qui a eu lieu à Boston, il y a quelques années.

Quest. — M. Capheart, est-ce votre devoir comme connétable de police, d’arrêter dans la rue les nègres attardés la nuit ?

Rép. — Oui, monsieur.