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d’un nègre tué par plaisir en l’arrosant de camphine et le faisant brûler vif ; permettez-moi de vous en citer quelques autres.

— Cela ne prouve rien, diront les défenseurs du système !

— Pardon, Messieurs, cela prouve quelque chose. Cela ne prouve pas sans doute que tous les planteurs soient des monstres, que tous les propriétaires d’esclaves soient cruels, et tel n’est pas mon but ; mais ces faits prouvent incontestablement deux choses ; la première, que le système qui ne réprimait pas de pareils faits les autorisait par là même et doit être réprouvé ; la seconde, que s’il y avait beaucoup de maîtres humains et généreux, il y en avait aussi beaucoup d’inhumains et de cruels. Pour juger un système il faut l’étudier dans sa constitution propre, dans sa portée et dans ses résultats. Nous avons étudié, sa constitution, le code : voilà la cause. Quels sont maintenant les résultats, les effets de cette cause ? Les faits habituels et journaliers qui en découlent ! Et comment prouver les tendances, la portée, l’atrocité du code sinon par les faits de cruauté qui, sans lui, ne sauraient se produire ?