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que Cloots et Chaumette, je serois tenté de croire, qu’à la nouvelle de Barrere, du 21 septembre, la Vendée n’existe plus, le roi de Prusse s’est écrié douloureusement : « Tous nos efforts échoueront donc contre la République, puisque le noyau de la Vendée est détruit », et que l’adroit Luchesini, pour le consoler, lui aura dit : « Héros invincible, j’imagine une ressource ; laissez-moi faire. Je payerai quelques prêtres, pour se dire charlatans ; j’enflammerai le patriotisme des autres, pour faire une pareille déclaration. Il y a, à Paris, deux fameux patriotes qui seront très-propres, par leurs talens, leur exagération, et leur systême religieux bien connu, à nous seconder, et à recevoir nos impressions. Il n’est question que de faire agir nos amis, en France, auprès des deux grands philosophes, Anacharsis et Anaxagoras, de mettre en mouvement leur bile, et d’éboulir leur civisme par la riche conquête des sacristies. » (J’espère que Chaumette ne se plaindra pas de ce numéro, et le marquis de Luchesini, ne peut pas parler de lui en termes plus honorables.) « Anacharsis et Anaxagoras croiront pousser à la roue de la raison, tandis que ce sera à celle de la contre-révolution ; et bientôt, au lieu de laisser mourir en France, de