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Cours d’Archéologie

Ensuite, dans le détail, le stylobate ou la base, le soubassement, le filet, la plate-bande, l’astragale, les différentes moulures, la cylindrique, la saillante, l’échine, le cavet, la gorge, la poulie, la nacelle (ellipse), le talon droit ou renversé, le soffite ; enfin dans la frise on distingue le chapiteau, le tailloir, la métope, comme dans les monuments grecs.

Mais d’où viennent ces ressemblances ?

Les premiers archéologues ont invoqué d’abord les relations de ces pays avec l’Égypte ou avec la Grèce. Quelques-uns ont suggéré les relations avec la Syrie, peut-être aussi avec l’Assyrie. On aurait pu ne pas oublier une source encore plus importante de renseignements et plus rapprochée d’ailleurs que l’Égypte, la Grèce ou l’Assyrie : c’est la Judée elle-même et le temple de Jérusalem. C’est ce que nous considérerons dans nos leçons suivantes.

Quant aux détails, on peut remarquer d’autres signes caractéristiques. L’on voit que l’inspiration vient surtout d’un pays tropical ; les ornements, les frises, les chapiteaux sont presque toujours des imitations des produits du sud : les fleurs d’orangers, les palmiers, les aloès, les cactus ; enfin autour des fenêtres, des torsades merveilleuses, des lianes, des plantes parasites, etc., comme à Tarputry (Coromandel). Du reste, on retrouve la même particularité dans d’autres pays du Sud, en Syrie, à Constantinople, à Saint-Marc de Venise, à Montréal de Sicile et à l’Alhambra.