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Cours d’Archéologie

Les Indiens savaient goûter ces beautés ; ils ont fait plus : ils s’en sont inspirés dans les pyramides de leurs temples, dans les décorations dont elles sont revêtues, dans ces cavernes ouvertes dans les rocs, avec ces ornements si délicats qui reproduisaient les merveilles de la flore la plus riche.

Voilà une première source d’inspiration ; mais ils en avaient d’autres. Ils possédaient une philosophie éminente, qui avait probablement résolu les problèmes les plus ardus de l’esthétique, et ils avaient encore une poésie et une mythologie gigantesques, qui mettaient en action des événements aussi étranges que ceux qui ont été trouvés dans les contes arabes des Mille et une nuits.

Nous allons en avoir quelques échantillons.

Ce qui frappe d’abord, c’est un ensemble de travaux qui atteste la puissance de l’homme et qui exalte la fierté de ceux qui les contemplent. Il faut applaudir au génie de l’artiste qui a commandé à de telles masses de pierre de se former en chapelles, en piliers, de s’assouplir en sculptures, de s’étendre en salles immenses et en portiques imposants. La pierre partout a obéi.

S’il y a à admirer la puissance de la volonté, il y a aussi à reconnaître le sentiment, la méthode et l’appropriation de l’œuvre au but qui est cherché.

On a voulu faire des maisons de recueillement et