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Cours d’Archéologie

En avant du pylône on voyait deux colonnes de bronze de trente coudées de hauteur (Paral., liv. II, c. III, v. 15) et de six pieds de diamètre. On les nommait Joachim et Booz. In virtute et in fortitudine Domini, ces colonnes supportaient chacune un chapiteau de huit pieds de diamètre et de six pieds de hauteur, orné à plusieurs rangs de pommes de pin et de fleurs de lotus, ciselé avec le plus grand soin, doré et émaillé avec la plus grande magnificence. À dix pieds au-dessous de la plate-forme du temple se trouvait la plate-forme du parvis des prêtres, environnée de leurs sacristies et de leurs habitations. Ce parvis avait trois cents pieds d’étendue sur chaque face.

Sur cette plate-forme de trois cents pieds, l’on trouvait tous les instruments des sacrifices : des balustrades de bronze doré, des vases d’argent, des mers d’airain (la la plus grande avec douze taureaux grands comme nature) ; la mer d’airain contenait trois mille métrètes, ou deux millions d’hectolitres. Des chérubins de bois incrustés d’or et de mosaïques, de dix coudées de hauteur, étaient tournés vers le parvis, avec leurs ailes étendues, de dix pieds d’envergure (Paral., liv. II, c. V., v. 8). Le pavé était de marbre précieux (Paral., liv. II, c. III, v. 6). C’était l’une des richesses du temple que la multiplicité et la magnificence de ces beaux marbres de l’Orient.

L’on voyait les autels des parfums près du grand autel des holocaustes.