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Cours d’Archéologie


Lorsque l’homme contemple sa demeure, il peut reconnaître bien des sujets d’admiration : le spectacle imposant de l’Océan, les merveilles du firmament, les sommets des montagnes que l’œil peut à peine atteindre.

Un grand poète a cherché à exprimer ainsi ces sentiments :

Oui, c’est un Dieu caché que le Dieu qu’il faut croire,
Mais tout caché qu’il est, pour proclamer sa gloire
Quels témoins éclatants devant moi rassemblés !
Répondez, cieux et mers, et vous, terre, parlez.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

O cieux ! que de puissance et que de majesté !

J’y reconnais un maître à qui rien n’a coûté,
Et qui dans vos déserts a semé la lumière
Ainsi que dans nos champs il sème la poussière.

Sans doute cette lumière des astres nous émeut, mais cette poussière n’est pas à dédaigner. Il y a sur la surface de la terre une poussière de ruines, de débris, de reliques qui mérite notre attention. Cette poussière a son prix ; elle rend gloire à Dieu ; ce sont les vestiges des œuvres de l’homme, qui tient ses facultés de Dieu.

Que voit-on en ces ruines ? Des traces éloquentes du passage des générations sur la terre.

Des temples écroulés mais d’une prodigieuse grandeur (à Persépolis) ; des palais bouleversés mais retenant encore une majesté imposante (à Thèbes) ; des souterrains creusés hardiment jusqu’au sein des montagnes et grands