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Cours d’Archéologie

à Londres : MM. Hincks, Talbot, Rawlisonet Oppert. Ils demandèrent d’être mis à l’épreuve, et c’est ce qui fut fait.

On donna à chacun d’eux une copie d’une inscription de Téglathphalasar ; ils se mirent à l’œuvre, chacun à part, et au bout d’un mois, les quatre traducteurs donnaient leurs travaux à la société asiatique. On les ouvrit et on les lut le 25 mai 1857, dans une séance solennelle. C’était une grande victoire pour l’assyrologie : les quatre traductions étaient les mêmes pour le fond.

On a recueilli les fragments de vingt mille tablettes au British Museum : M. Smith pensait qu’il y en avait encore autant dans les murs de Ninive.

Ces fragments ont fini par être, presque tous, parfaitement reconstitués.

La collection commence par ces mots, qui sont notablement curieux. Voici ce que l’on voit sur la première tablette :

« Palais d’Assurbinapal, roi d’Assyrie. (Ce roi, monté sur le trône en 668, était le petit-fils de Sennachérib.)

« Moi, Assurbinapal, j’ai recherché la sagesse des tablettes qui venaient des rois mes prédécesseurs.

« J’ai aussi rédigé des tablettes et les ai réunies aux autres et je les ai placées dans mon palais pour l’instruction de mon peuple. »