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Cours d’Archéologie


découvertes des nouveaux explorateurs.


La Perse, l’Assyrie et la Chaldée offraient un certain nombre de ruines et de matériaux couverts d’inscriptions et de figures. Ces inscriptions, jusqu’au commencement de ce siècle, étaient restées impénétrables.

Les plus considérables de toutes étaient celles que l’on voyait à Béhistoun, sur une montagne qui s’élève perpendiculairement à 1200 pieds de hauteur, sur les frontières de la Médie. Sur cette paroi, à 300 pieds au-dessus du sol, Darius, fils d’Hystaspe, a fait graver une inscription de 400 lignes qui énumère les dix-neuf victoires remportées contre ses ennemis. Cette inscription est trilingue pour répondre aux trois nationalités qui forment l’empire : Perses, Mèdes et Assyriens. Rawlison la copia vers 1835 et envoya à Londres un essai de traduction qui se rapportait surtout à la version persane. Grotefond avait pu lire dans des versions cunéiformes trois noms : Darius, Xercès et Artaxercès. On en resta là pendant plus de trente ans, lorsque Burnouf découvrit les analogies entre ces inscriptions et l’ancienne langue de la Perse, qu’il possédait parfaitement. M. Burnouf est le fils de celui qui a rédigé cette fameuse Grammaire grecque dont on a fait près de cent éditions.

Ces connaissances allaient être bientôt appliquées.

M. Botta, envoyé omme consul, commença des fouilles.