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PRÉFACE HISTORIQUE.

maritimes supérieures à celles de presque toutes les puissances méridionales, et cessa bientôt lorsque les destinées de l’Égypte furent changées.

En effet, le commerce de l’Inde avec les autres États a presque toujours eu lieu par l’échange des métaux précieux. Ces rapports subsistent depuis un temps immémorial ; et toutes les nations opulentes ont payé ce tribut, en donnant, pour prix des productions de l’Orient, une quantité considérable d’or, et surtout d’argent, qui s’y accumule sans retour. Mais les Vénitiens paraissent avoir entretenu avec ces contrées des relations d’une autre nature. L’Égypte, devenue pour eux le principal dépôt des richesses du monde entier, recevait, outre les bois et les métaux utiles, les objets de leurs propres manufactures ; ils en retiraient les marchandises précieuses de l’Inde, de l’Arabie, de la Syrie et de la Perse, et les distribuaient dans toute l’Europe.