ENVIRONS d’HERMENT.
Sur les restes de l’ancienne ville de Tuphium.
Nous nous embarquâmes le 22 septembre 1799 à
Esné, qui fut autrefois Latopolis, pour descendre vers
Thèbes : nous partîmes au coucher du soleil, et nous
fîmes route pendant toute la nuit, en nous laissant dériver
au cours du fleuve. Le 23 septembre au matin, nous
nous trouvâmes à la hauteur de Toud ou Tôd, village
situé du côté arabique, en face d’Erment, l’ancienne
Hermonthis, qui se trouve sur la rive gauche. D’Anville,
d’après le P. Sicard, indique Tôd comme ayant succédé
à l’ancienne Tuphium. Nous voulûmes vérifier s’il y
existait encore des traces d’une ancienne ville : nous
descendîmes à terre à la pointe du jour, et nous nous
dirigeâmes vers Tôd, malgré la répugnance des gens
du pays. Ils imaginaient mille prétextes pour nous détourner
d’y aller ; ils protestaient que nous n’y trouverions
rien et nous conseillaient d’aller à Louqsor, l’un
des villages bâtis sur les ruines de Thèbes. Des pierres
chargées d’hiéroglyphes, que nous trouvâmes dès l’entrée
de Tôd, nous prouvèrent qu’il n’y avait aucune
sincérité dans ces protestations. Les habitans, qui