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CH. VIII, DESCRIPTION D’ERMENT

taureau, ayant un bras élevé et l’autre abaissé ; devant et derrière lui sont deux beliers allant en sens inverse l’un de l’autre, un épervier à tête de belier, un double scarabée ayant des ailes d’épervier ouvertes, enfin, une petite figure assise dans une barque. Tout ce tableau est environné sur trois côtés par une figure de femme reployée sur elle-même, et les bras pendans ; son corps est une simple bande sur laquelle sont distribués des globes et des figures à genou. Je ne décrirai pas ce tableau plus en détail, parce qu’ailleurs on en trouvera une description complète.

Pour peu que l’on connaisse le zodiaque céleste, on en distingue plusieurs constellations dès le premier coup d’œil qu’on jette sur ce tableau ; on remarque ensuite que les deux placées en évidence, savoir, le taureau et le scorpion, sont précisément des constellations diamétralement opposées dans l’écliptique, c’est-à-dire que si le taureau répond à un des équinoxes, le scorpion répond nécessairement à l’autre. Ce n’est pas ici le lieu de faire voir que ce plafond est, en effet, consacré à la peinture de deux équinoxes ; M. Fourier le démontre dans son Mémoire sur les monumens astronomiques. Je m’abstiendrai aussi de faire remarquer combien toutes les circonstances de cette peinture concourent au même résultat, parce que cette recherche me conduirait trop loin[1] : je me bornerai à quelques observations sur les deux autres tableaux du sanctuaire, dont l’un représente la naissance, et l’autre l’allaitement d’Horus.

  1. Voyez les Observations sur le plafond astronomique de l’un des tombeaux des rois.