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D’EL-KÂB OU ELETHYIA.

plus élevé que le terrain environnant, et forme, dans son milieu, une petite colline de sables et de décombres. La plupart des édifices marqués sur le plan particulier[1] sont rasés, et l’on n’en trouve que les fondations ou les traces à la superficie du terrain. Il ne subsiste plus aujourd’hui que la partie u du bâtiment v[2], qui est indiqué sur ce plan par une teinte plus noire, et les deux rangs x, de trois colonnes chacun, désignés de la même manière. Ce sont ces deux ruines, encore debout, qui sont représentées dans la vue pittoresque[3], prise au point a du plan des monumens. Le pan de mur bc[4] qui, sur ce plan, paraît plus long que ceux des salles voisines, n’est point une espèce de mur de terrasse, comme on pourrait se le figurer d’après une inspection trop rapide de la vue : cette illusion est occasionnée par l’encombrement de toutes ces constructions. On voit en effet à son extrémité gauche une assise de plus[5]. On aperçoit encore sur les autres murs, et à la hauteur où se trouve aujourd’hui le dessus de celui-ci, des figures sculptées qui sont cachées jusqu’aux reins par les décombres, et coupées par le niveau supérieur de ce mur. Ce niveau lui-même varie de plusieurs assises en quelques endroits, et indique bien une démolition commencée. Il paraît donc que ce mur servait seulement d’enveloppe aux distributions intérieures ; et d’ailleurs il ne portait point d’hiéroglyphes, tandis que toutes les faces des autres murailles en sont couvertes. Les pierres qui recouvrent la salle subsistante

  1. Voyez pl. 66, fig. 4.
  2. Ibid.
  3. Voyez pl. 66, fig. 3.
  4. Voyez pl. 66, fig. 4.
  5. Ibid. fig. 3, au point 2.