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Ce monstrueux quadrupède est lui-même représenté en entier dans la frise de la galerie du sud[1], placé sur un cube, avec une gerbe ou faisceau de plantes derrière lui.On le reconnaît à ses jambes grosses et courtes, à sa tête démesurée et semblable à celle du buffle, à son pied fendu en quatre ongles et à sa queue très-courte[2]. Il est curieux de trouver sur les monumens la figure de cet animal qui a disparu de l’Égypte : on en verra dans l’atlas d’autres figures encore mieux caractérisées. On sait que l’hippopotame était consacré à Typhon, ainsi que le crocodile[3]. Je citerai ici un passage d’Eusèbe, qui semble être la traduction d’une partie de cette même frise. « Dans la ville d’Apollon ou Horus, dit-il, ce dieu a pour symbole un homme à tête d’épervier, armé d’une pique, et poursuivant Typhon, représenté sous la forme d’un hippopotame[4]. » Il est aisé au lecteur qui a le bas-relief sous les yeux, d’y reconnaître cette description ; Horus à tête d’épervier est la seconde figure derrière l’autel de l’hippopotame. Un rapprochement aussi curieux méritait place dans cette description.

On remarque dans le temple une frise où sept femmes tiennent des disques à la main, et une autre composée de six femmes assises, tenant le jeune Harpocrate dans leurs bras ; dans l’un des bas-reliefs, il est debout sur les genoux d’un personnage à tête d’épervier.

La frise de la galerie du midi et celle de la galerie du nord, dont j’ai déjà parlé, se distinguent des autres sujets

  1. Voyez pl. 63, fig. 6.
  2. Voyez l’Hist. nat. de Buffon, in-12, 1769, t. x, p. 187.
  3. Plut. de Iside et Osiride.
  4. Euseb. Præp evang. l. iii, c. xi, p. 117.