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ET DES ENVIRONS.

comparer à ceux qu’on emploie si communément pour paver les routes aux environs de Paris, et qui portent le nom de grès de Fontainebleau ; mais j’avoue que je ne hasarde ce rapprochement que faute d’avoir un terme de comparaison exact aussi généralement connu. Les grès qu’on désigne sous le nom de molasses, aux environs de Genève, conviendraient d’avantage. Dans les Alpes, dans les Vosges, et en général dans le voisinage des terrains granitiques, on voit des grès tout-à-fait semblables à ceux des monumens égyptiens. J’en ai rencontré plusieurs fois dont les échantillons ne sauraient se distinguer de ceux qui ont été recueillis en Égypte ; mais, comme les grès de Fontainebleau sont plus connus, nous nous attacherons à faire connaître leurs différences.

D’abord les nuances de couleurs sont beaucoup plus variées dans les grès égyptiens, qui sont souvent marqués, outre cela, d’une multitude de petites taches noires, brunes ou jaunes, formées par quelques parties de terre argileuse et d’oxide de fer.

Plusieurs variétés renferment des lames de mica noir, jaune et argentin, quelquefois assez abondantes, mais si petites qu’il est souvent difficile de les distinguer. On sait que cette substance ne se trouve guère dans les grès des pays tertiaires, séparés par un grand intervalle des terrains primitifs.

Les variétés dont la couleur est uniforme, sont grises, ou jaunâtres, ou tout-à-fait blanches ; d’autres offrent un léger ton rose local, ou des nuances de jaune très-diversifiés, et d’autres sont marquées de veines de la