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CH. IV, DESCRIPION D’OMBOS

largeur, en deux parties parfaitement symétriques. L’axe du monument, au lieu de passer par une suite d’ouvertures, traverse des colonnes et des massifs, à droite et à gauche desquels il y a deux suites de portes parallèles. Il en résulte que, dans chaque rangée de colonnes des deux portiques, il y a deux entre-colonnemens plus larges que les autres[1], et aussi que le nombre des colonnes est impair.

Cette disposition n’a point d’autre exemple dans toute l’architecture ancienne. Le temple du Soleil et de la Lune, à Rome, était divisé en deux parties par un mur, mais dans le sens de la longueur, et non dans celui de la largeur. La basilique de Pæstum ou Posidonia a aussi un rang de colonnes le long de l’axe ; elle se rapproche davantage du temple d’Ombos par la distribution, comme le temple romain par son double culte ; mais il était contraire à l’essence d’un temple égyptien d’avoir deux façades et deux entrées opposées, comme on les voit à Rome et à Posidonia.

Le premier portique avait quinze colonnes : celles des angles, sur le rang extérieur, sont abattues ainsi que les antes. Le second portique est composé de dix colonnes. On trouve encore, après ce dernier, trois salles subsistantes, et le reste est détruit ou enfoui sous les sables. La forme en est très-allongée, ce qui résulte de la disposition précédente ; leur largeur et leur hauteur

    1. Chapitre IV Section I § II ##

    cienne d’après cette fausse opinion (Mémoires sur l’Égypte). La position bien connue de ces trois points, déterminés astronomiquement, est parfaitement d’accord avec les anciens témoignages (voyez la Carte ancienne de l’Égypte, et le Mémoire sur le système métrique des anciens Égyptiens.

  1. C’est-à-dire de plus d'un diamètre et un sixième.