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CH. IV, DESCRIPION D’OMBOS

bastionnée. On ne connaît pas la hauteur de l’enceinte : le pied en est caché sous les monticules de sables[1].

Du côté du sud, est une porte en pierre, aussi profonde que l’enceinte est large ; ce qui fait juger que celle-ci est contemporaine de celle-là, laquelle est manifestement un ouvrage égyptien. Sur le penchant de la colline au sud-ouest, et sur le bord actuel du Nil, est le reste d’une autre porte beaucoup plus grande, qui était accompagnée de deux massifs. Il n’en est demeuré qu’une moitié ; les débris de l’autre se voient encore en bas, sur le bord du Nil, qui les a précipités. Cette porte était décorée comme toutes les portes égyptiennes ; elle a été bouchée par des briques, et rouverte postérieurement dans un endroit. Il faut remarquer que cette porte se dirige exactement sur l’entrée du petit temple. En suivant la rive du Nil, on trouve encore d’autres débris qui proviennent de ce dernier temple, et plus loin, une construction que l’on suppose avoir servi de nilomètre.

Au nord des temples et dans l’intérieur de l’enceinte, il y a une grande élévation formée par des restes de constructions en briques, et les environs sont pleins de vestiges pareils. Les sables venant du midi, du nord et de l’est, après avoir franchi l’enceinte, les ont presque entièrement recouverts, et sont descendus successivement vers le grand temple, qui par-là se trouve maintenant dans un fond[2].

L’enceinte dont nous venons de parler, quoiqu’assez étendue, ne l’est cependant pas suffisamment pour ré-

  1. Voyez pl. 39 et 40.
  2. Voyez pl. 39.