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DE L’ÎLE DE PHILÆ.

Ces diverses remarques viennent à l’appui de celle que nous avons faite plus haut sur la dépendance qui existe entre les traits hiéroglyphiques et les personnages dans le sens desquels ils sont tournés ; car ceux de ces traits que nous avons vus être à-la-fois attributs d’un personnage et hiéroglyphes, sont, en général, placés dans une colonne d’écriture tournée dans le même sens que ce personnage.

De pareils rapprochemens, bien qu’ils ne donnent pas l’interprétation des caractères hiéroglyphiques, sont cependant de quelque intérêt en ce qu’ils servent à lier les hiéroglyphes aux tableaux qui les renferment ; car on ne peut mettre en doute que l’écriture d’un tableau ne soit relative à l’action que ce tableau représente, lorsque l’objet de cette action se trouve lui-même figuré dans l’écriture ; et il en résulte cette conclusion, qu’il y avait des objets qui, dans certains cas, n’étaient exprimés dans l’écriture hiéroglyphique que par leur propre image.

Le plus grand nombre des tableaux sculptés sur les murs du temple de l’ouest est relatif à Isis, et surtout à

    encore, mais réunies. Cette observation, dont chacun fut bientôt instruit, donna lieu de faire plusieurs observations analogues : en voici quelques-unes.

    Pl. 22, fig. 2, l’espèce de fleur portée sur une tige et placée sur la tête d’Isis se voit dans les hiéroglyphes de la phrase verticale voisine.

    Même planche, fig. 4, le prêtre tient dans ses mains deux têtes d’Isis : l’une est surmontée d’un petit temple, l’autre d’un instrument semblable aux sistres des anciens. Ces deux même têtes avec leurs attributs sont au commencement de la phrase qui précède le prêtre, et l’on y voit même deux fois celle des têtes qui porte un petit temple. On retrouvera aussi cette d’Isis, mais dégagée de ses attributs, dans la colonne qui borde le tableau à gauche.

    Pl. 27, fig. 1, dans la phrase qui est au-dessus de l’autel, on trouve le vase que le prêtre tient dans sa main, et d’où découle de l’eau.

    Enfin, nous avons déjà fait des rapprochemens du même genre à l’occasion du tableau pl. 10, fig. 2.