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CH. I, DESCRIPTION

quent sur les soubassemens, sur les sièges des statues, et en d’autres lieux semblables.

Presque toutes les salles de l’intérieur du temple ont encore toute la hauteur qu’elles devaient avoir, c’est-à-dire six mètres[1] : le sol n’en a point été exhaussé ; mais on voit qu’il a été fouillé, tant il est rempli d’inégalités.

On n’a recueilli qu’un petit nombre de bas-reliefs dans l’intérieur du temple, par l’obligation où l’on était, pour pouvoir les dessiner, de tenir un flambeau d’une main et le crayon de l’autre. Le plus remarquable a beaucoup d’analogie avec le dernier que nous avons décrit dans le portique : c’est encore un jeune homme entre deux personnages qui lui posent sur la tête une mitre sacrée, celle que l’on voit souvent sur la tête des sacrificateurs. En examinant ces divers tableaux, ces têtes d’animaux portées sur des corps d’hommes, ces coiffures énormes et bizarres, on serait d’abord porté à n’y voir qu’une sorte de mascarade de prêtres qui prenaient divers déguisemens suivant les différens personnages qu’ils avaient à représenter ; mais il est bien plus raisonnable de les regarder comme de purs emblèmes. Ces bonnets d’une forme et d’une grandeur prodigieuses, portés presque tous sur un petit pivot, ne permettent pas de supposer qu’ils aient pu être maintenus sur la tête ; et cet argument nous paraît si fort, que nous n’hésitons pas à regarder ces prétendues coiffures comme n’étant que des attributs.

Enfin, parmi les bas-reliefs qui ont attiré notre attention, mais qui n’ont pas été copiés je citerai principa-

  1. Dix-huit pieds et demi.