Page:Description de l'Égypte (2nde édition - Panckoucke 1821), tome 1, Antiquités - Description.pdf/201

Cette page a été validée par deux contributeurs.
12
CH. I, DESCRIPTION

entaillées : ce sont des figures humaines avec des têtes d’animaux, et plusieurs inscriptions hiéroglyphiques.

Enfin, l’on aborde dans le nord de l’île à quelque distance des temples, qui sont tous dans la partie méridionale.

§. II. Aperçu général des monumens.

Si je visitais de nouveau l’île de Philæ, et si j’avais un compagnon de voyage à qui je voulusse la faire connaître, j’irais d’abord avec lui me placer sur le rocher qui forme un petit promontoire à la pointe méridionale de l’île : de là l’œil embrasse facilement la petite étendue de Philæ les monumens en occupent une grande partie ; et du point de vue où nous sommes placés, nous les apercevons presque tous. L’édifice isolé est maintenant à notre droite ; de l’autre côté sont l’obélisque et la longue colonnade ; le grand temple et les principaux monumens sont en face de nous ; à leur pied, quelques huttes de terre, qui ont à peine la hauteur d’un homme, forment la demeure des habitans, et l’on peut dire des propriétaires actuels de l’île.

Environnés de rochers granitiques, les monumens de Philæ sont tous construits en grès : la couleur de cette pierre n’ayant pas été altérée par le temps, ils sont encore, à l’extérieur, d’une blancheur surprenante.

Lorsqu’on a saisi l’ensemble de ces édifices, ce qui frappe surtout, si l’on s’arrête quelques instans à les considérer, ce sont leurs grands murs en talus comme les murs de nos fortifications, sans aucune autre ouverture que les portes ; les terrasses des temples formant de larges