Page:Description de l'Égypte (2nde édition - Panckoucke 1821), tome 1, Antiquités - Description.pdf/132

Cette page a été validée par deux contributeurs.
cxxj
PRÉFACE HISTORIQUE.

autant de précision que purent le permettre l’extrême distance des lieux et l’invincible opiniâtreté des Musulmans. Ibrahim et ses Mamlouks marchaient avec le vizir ; les tribus arabes, soulevées par les exhortations du nouveau prophète Muley Mohammed n’attendaient que le signal pour se rassembler ; enfin, le parti de Mourad, maître du Saïd, était secrètement uni avec les Anglais.

Les combats précédens avaient affaibli l’armée française, dont un tiers ne pouvait plus être employé dans une guerre de campagne. Ces généreux soldats, qu’une valeur plus impétueuse avait exposés aux premiers périls, étaient couverts de blessures graves et multipliées, qui les excluaient de tout service actif. Nos troupes occupaient un vaste pays, dont chaque point semblait exiger leur présence : elles gardaient la frontière de Syrie menacée par le vizir, les villes du Kaire, de Gyzeh, de Boulâq, le port de Suez, et une partie de