Page:Description de l'Égypte (2nde édition - Panckoucke 1821), tome 1, Antiquités - Description.pdf/126

Cette page a été validée par deux contributeurs.
cxv
PRÉFACE HISTORIQUE.

que la patrie comptait depuis long-temps parmi ses plus généreux défenseurs. Les généraux français s’étaient réunis dès les premiers instans qui suivirent sa mort. Celui que les lois militaires appelaient au commandement de l’armée, donna sur-le-champ les ordres que la gravité des circonstances exigeait, les troupes se montrèrent fréquemment au peuple, l’artillerie se fit entendre, et les pavillons français furent placés aux minarets des mosquées. Ces précautions étaient d’autant plus nécessaires, que, dans les révolutions fréquentes qui troublent l’Orient, la mort violente du chef est presque toujours suivie de l’anéantissement de son parti et de la dispersion de ses soldats. L’assassin Soliman avait été arrêté ; aucun des Égyptiens n’avait participé à son crime : on découvrit trois complices à qui il avait confié son dessein, et qui étaient, comme lui, Syriens d’origine ; ils furent tous condamnés aux peines