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La sculpture y proclame encore la gloire de la mère de Dieu. Marie meurt entourée des apôtres ; les apôtres transportent son cercueil jusqu’à la vallée de Josaphat, et les mains du prince des prêtres restent clouées à la bière qu’il avait tenté de renverser ; la Vierge monte au ciel dans une gloire entourée d’anges ; le Christ, adoré par des anges ; le couronnement de Marie ; la Vierge intercédant auprès de son fils assis et couronné d’épines ; enfin, dans un même cadre, les épisodes principaux de la légende de Théophile.

Du côté du sud, vers l’emplacement de l’ancienne demeure des évêques, il reste, au bas de quelques contre-forts, des traces, aujourd’hui bien peu appréciables, d’une décoration peinte en grisailles. Ce qu’on distingue le mieux, c’est une arcature de cinq ogives trilobées qui contenaient des personnages. Aucun renseignement ne nous est parvenu sur ce curieux emploi de la peinture et de l’ornementation extérieure de la cathédrale. N’oublions pas de citer les petits animaux qui servent de déversoirs aux piscines des chapelles.

Tout l’édifice est construit en bonnes pierres de taille provenant des carrières des environs de Paris ; une charpente énorme, en bois de chêne, longue de 356 pieds, qu’on appelle la forêt[1], soutient la couverture en plomb de toute la partie haute de l’église. La disposition du grand comble est très-simple. Un chapiteau, taillé dans le poinçon qui existe encore au centre de la souche de

  1. On a cru longtemps que les charpentes de nos cathédrales étaient construites en châtaignier, et ce bois passait pour avoir la propriété merveilleuse de chasser les insectes. De nombreuses expériences, faites sous les auspices du Comité des arts et monuments, ont prouvé qu’elles étaient en chêne dans la plupart de nos grandes églises du nord.