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LE NOM

Les pluriels s’opposant à des singuliers de types VI et IX, ajoutent ‑ə (‑a) au thème tel qu’il apparaît au génitif singulier ; d’où les formes de type riələχə (riaghlacha), gén. riələχ (ou semblable au cas direct) en face du cas direct singulier rielʹ (riaghail) « règle » ; kɑhi:rʹəχə (cathaoireacha), gén. kahi:rʹəχ (ou semblable au cas direct), en face de kɑhi:rʹ « chaise » ; kro:nəχə (corónacha), plur. de kro:nʹ (coróin) « couronne », et, s’opposant à des thèmes à nasale (Type IX, D) : kʷiʃlʹənə (cuisleanna) de kʷiʃlʹə (cuisle) « pouls, veine », gén. kʷiʃlʹən (cuisleann) ; αrsənə (pearsanna) plur. de αrsə (pearsa) ou αrsənʹ (pearsain) « personne » (voir § 38) ; ces pluriels en ‑əχə, ‑ənə se rencontrent en face de singuliers d’autres types, à flexion non consonantique ; on a alors affaire à de véritables suffixes caractéristiques du pluriel (voir § 48).

Type III. B. Variante du précédent ; en vertu de l’alternance signalée § 6 des pluriels en voyelle longue s’opposent à des singuliers en spirante ou en ‑gʹ (‑igh) : knɑ: (cnámha) plur. de knɑ:v (cnámh) « os » ; trɑ: (trágha) de trɑ:gʹ (tráigh) « rivage ».

§ 45. Type IV, A.

Cas direct en ‑ə (‑e) précédé de consonne palatale/génitif en consonne palatale ou vélaire/datif en ‑əvʹ (‑ibh), précédé de consonne palatale. Le génitif pluriel est, en règle générale, semblable au génitif singulier.

En face de singuliers de type I, ou de type IX, on a une série de pluriels avec alternance quantitative (voir § 7) : do:rnʹə (dóirne) de dorən (dorn) « poing » ; bo:rʹhə (bóithre), de bo:hər (bóthar) « chemin » ; si:lʃə (soillse), de soləs (solas) « lumière » ; kɑ:rdʹə (cáirde), gén. karəd, de karə (cara) « ami ».

Type IV. B. En vertu de l’alternance signalée § 6, on a, en face des singuliers en ‑ɑχ, ‑αχ, ‑əχ, de type I, B, des pluriels en ‑i: (‑ighe), génitif en ‑ɑχ, ‑αχ, ‑əχ : uəli: (ualaighe), gén. uələχ (ualach), de uələχ « fardeau ». Les pluriels en ‑i: (‑idhe), correspondant à des singuliers de type I, C, conservent l’‑i: au génitif : sɑuri: (samhraidhe), de sɑurə. Il en va naturellement de même des pluriels faibles en ‑i: (cf. § 50).