§ 39. Type X. Flexion à forme unique.
Comprend des masculins et des féminins terminés par une voyelle longue, par ‑ə (‑a, ‑e) précédé de consonne palatale ou vélaire et des masculins en ‑i:nʹ (‑ín).
Masculins : grɑ: (grádh) « amour » ; krʹi: (croidhe) « cœur » ; ri: (rí) « roi » ; dʹlʹi: (dlighe) « loi » ; ʃαundri: (seandraoi) « sorcier » ; tʹi:rnə (tighearna) « seigneur » ; po:kə (póca) « poche » ; dinʹə (duine) « personne »; mʹi:lʹə (míle) « soldat » ; les noms d’agents en ‑i: (‑idhe) : kʹαni: (ceannaidhe) « négociant » ; les substantifs verbaux en ‑i: (‑idhe, ‑ighe) en ‑u: et en ‑ə (‑adh) flottent entre ce type et les diverses variétés du Type V : si: (suidhe) « fait d’être assis » ; li: (luighe) « fait d’être couché », et voir § 31 : pour les noms d’agent en ‑ərʹə voir § 68; pour les diminutifs en ‑i:nʹ, voir § 69.
Féminins : bʷilʹə (buile) « fureur » ; les abstraits en ‑ə (‑e) : gʹilʹə (gile) « blancheur » ; etc., cf. § 65 ; krʹe: (cré) « sol, humus » ; kʷi: (caoi) « moyen » ʃlʹi: (slighe) « chemin ».
À cette catégorie viennent s’ajouter des mots d’emprunt récents, souvent mal assimilés phonétiquement (mais d’usage constant dans le parler) quelle que soit leur forme, comme wairʹ (wire) « télégramme »; brœʃ (brush) « brosse »; džug (jug) « cruche » ; džαm (jam) « confiture » mαtʹʃ (match) « allumette » ; pʹrʹes (press) « buffet » ; skœrtʹ (skirt) « jupe » ; so:s (sauce) « sauce », etc.
En face de ces mots, de formations diverses, on trouve des pluriels également divers : beaucoup de noms en ‑ə, les noms en ‑ərʹə, en ‑i:nʹ, forment normalement le pluriel en ‑i: ; les noms d’emprunts non assimilés font, lorsqu’il y a lieu, un pluriel en ‑ənə (voir § 48).
§ 40. Tableau de la flexion du substantif (singulier).
Flexion à deux formes :
TYPE I | A | B | C |
Cas dir. Dat. | ru:n | əˈrɑχ | gʹi:rʹə |
Gén. Voc. | ru:nʹ | ˈαrəgʹ | gʹi:rʹəgʹ |