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titula un peu longuement : PAMELA ou la vertu récompensée, suite de lettres familières, écrites par une belle jeune personne à ses parents, et publiées afin de cultiver les principes de la vertu et de la religion dans les esprits des jeunes gens des deux sexes : ouvrage qui a un fondement vrai et qui, en même temps qu’il entretient agréablement l’esprit par une variété d’incidents curieux et touchants, est entièrement purgé de toutes ces images qui, dans trop d’écrits composés pour le simple amusement, tendent à enflammer le cœur au lieu de l’instruire.

C’est pourquoi, on risquerait de ne point comprendre la salubrité intellectuelle et morale de l’ancienne vie anglaise, si l’on refusait d’associer ici la littérature aux arts du dessin.


Le meilleur moyen de rendre la voix à ces hommes en perruque et à ces femmes délicieusement vieillottes, c’est de chercher l’écho de leurs confidences et le bruit de leurs baisers légitimes dans les romans du siècle passé, principalement dans les récits de miss Jane Austen.

Cette romancière, éminente et insuffisamment connue, était la fille d’un pasteur de campagne. Elle naquit en 1775. Elle mourut en 1817. « Elle repose, nous dit son traducteur, M. Félix Fénéon, dans l’abbaye de Winchester, sous une dalle noire. »