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et de la civilisation en Angleterre, à cette époque, de curieux détails que nous mettons largement à contribution.

Les moines, depuis le treizième siècle, s’y livrent avec ardeur à la transcription des livres saints ; mais, grâce à la profusion de parchemin qu’ils ont à leur disposition, ils ne détruisent qu’un nombre de classiques profanes infiniment restreint, si du moins l’on compare ce qui se passe en ce pays aux dilapidations du continent.

Canterbury, Cambridge, Oxford, les abbayes de Peterborough, de Glastonbury, de Douvres, voilà où s’accumulent, par le zèle ardent d’abbés érudits et opulents, les trésors bibliographiques de tous les âges. Sagement dirigées, ces librairies conservent, avec infiniment plus de respect que partout ailleurs, les monuments les plus précieux des littératures antiques.

Durham, dont le catalogue se voit encore à la Bodléienne, renferme au douzième siècle plus de trois cents volumes, parmi lesquels au moins vingt auteurs classiques, que viennent encore augmenter les trésors de la littérature grecque, rapportés de l’Orient au temps des croisades.

En 1248, la bibliothèque de Glastonbury, l’une des plus importantes du royaume, contient plus de quatre cents volumes, parmi lesquels on ren-