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ROMÉO ET JULIETTE. 179 LA SIGXORA CAPULET, accourant. Est-ce le feu ? Quels cris ! LA NOURRICE. Trop impuissants! voyez! LA SIGNORA CAPULET, prùs du lit. Ah! misérable Que je suis! — Mon enfant! ô ma fille adorable! Rouvre tes yeux, ô toi qu’avec transport j’aimais, Ou les miens sur ton corps se ferment pour jamais! Venez tous, tous, que faire? à moi! CAPULET, entrant d’un air empressé. C’est une honte ! Eh bien, amenez donc Juliette! le comte Est arrivé ! LA SIGNORA CAPULET. Seigneur! elle est morte! EUe veut entraîner son mari. CAPULET, penché sur le lit. Oh! laissez! Que je la voie! hélas ! ses membres sont glacés ! Sur ma fille aujourd’hui la mort s’est étalée, Ainsi qu’une première et hâtive gelée, Sur la plus belle fleur du vallon ! LA NOURRICE ET LA SIGNORA CAPULET. Justes cieux! CAPULET. Sa mort éteint ma voix et dessèche mes yeux ! Entrent dom Laurence et deux moines. DOM LAURENCE, avec un calme affecté. L’épouse est-elle enfin prête à me suivre au temple ? CAPULET. Oui, mais pour n’en jamais revenir! Entrent Paris avec les musiciens. A Paris. Ah! contemple