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MARCELINE DESBORDES-VALMORE

Cœurs bondissants vers la douleur et vers la pauvreté, aimez-la !
Cœurs maternels qui versez goutte à goutte votre sang étendu de larmes, aimez-la !
Cœurs miséricordieux pour toutes les faiblesses ;
Cœurs où résonne toute souffrance humaine ;
Cœurs chevillés au corps et vibrant avec lui ;
Cœur de pur froment, aimez-la !
Cœurs aimants, aimez-la !



Au mois de juillet 1869, le Théâtre-Français reprit ce Philinte, de Fabre d’Églantine, dans lequel Marceline Desbordes avait débuté à Douai, en 1802.

Et le 23 juillet, à une heure du matin, Mme Valmore cessa d’aimer.

Son fils Hippolyte et le docteur Veyne, qui avait soigné les filles et la mère, allèrent faire la déclaration de décès à la mairie du quatrième arrondissement.

Les obsèques, civiles, furent célébrées le lendemain dimanche ; l’inhumation eut lieu au cimetière Montmartre.

Le 4 août suivant, la municipalité douaisienne prit l’initiative d’un service funèbre en l’église Notre-Dame, à la mémoire de Marceline Desbordes-Valmore.

Le Corps de musique de la Ville et la Société