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que nous avons ſouvent étant éveillez, lors que noſtre penſée erre nonchalamment ſans s’appliquer à rien de ſoy-meſme. Or, encore que quelques-unes de ces imaginations ſoyent des paſſions de l’ame, en prenant ce mot en ſa plus propre & plus particulière ſignification, & qu’elles puiſſent eſtre toutes ainſi nommées, ſi on le prend en une ſignification plus générale, toutefois, parce qu’elles n’ont pas une cauſe ſi notable & ſi déterminée que les perceptions que l’ame reçoit par l’entremiſe des nerfs, & qu’elles ſemblent n’en eſtre que l’ombre & la peinture, avant que nous les puiſſions bien diſtinguer, il faut conſidérer la différence qui eſt entre ces autres.


== Art. 22. De la