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lieu qu’on en a toujours d’avoir ſuivi les premières lorſqu’on en découvre l’erreur.


Art. 50. Qu’il n’y a point d’ame ſi faible qu’elle ne puiſſe, étant bien conduite, acquérir un pouvoir abſolu ſur ſes paſſions.

Et il eſt utile icy de ſavoir que, comme il a déjà été dit ci-deſſus, encore que chaque mouvement de la glande ſemble avoir été joint par la nature à chacune de nos penſées dès le commencement de noſtre vie, on les peut toutefois joindre à d’autres par habitude, ainſi que l’expérience foit voir aux paroles qui excitent des mouvemens en la glande, leſquels, ſelon l’inſtitution de la nature, ne repréſentent à l’ame que leur ſon lorſqu’elles ſont proférées de la voix, ou la figure de leurs lettres lorſ