Page:Descartes - Les Passions de l’âme, éd. 1649.djvu/112

Cette page n’a pas encore été corrigée

marcher ou mouvoir ſon corps en quelque autre façon, cette volonté foit que la glande pouſſe les eſprits vers les muſcles qui ſervent à cet effet.

Art. 44. Que chaque volonté eſt naturellement jointe à quelque mouvement de la glande ; mais que, par induſtrie ou par habitude, on la peut joindre à d’autres.

Toutefois ce n’eſt pas toujours la volonté d’exciter en nous quelque mouvement ou quelque autre effect qui peut faire que nous l’excitons ; mais cela change ſelon que la nature ou l’habitude ont diverſement joint chaque mouvement de la glande à chaque penſée. Ainſi, par exemple, ſi on veut diſpoſer ſes yeux à regarder un objet fort éloigné, cette volonté foit que leur prunelle s’élargit ; & ſi