Page:Descartes - Les Passions de l’âme, éd. 1649.djvu/110

Cette page n’a pas encore été corrigée

vers divers coſtez, pouſſe les eſprits vers divers endroits du cerveau, juſques à ce qu’ils rencontrent celuy où ſont les traces que l’objet dont on veut ſe ſouvenir y a laiſſées ; car ces traces ne ſont autre choſe ſinon que les pores du cerveau, par où les eſprits ont auparavant pris leur cours à cauſe de la préſence de cet objet, ont acquis par cela une plus grande facilité que les autres à eſtre ouverts derechef en meſme façon par les eſprits qui viennent vers eux ; en ſorte que ces eſprits rencontrant ces pores entrent dedans plus facilement que dans