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Chapitre IV.

remuer, les ſeparer entierement des autres, depuis le commancement de nôtre vie, & ainſi ils n’y peuvent avoir laiſſé que celles qui reſiſtent tout à fait à leur action, & par le moyen deſquelles ils ne peuuent en aucune façon étre ſentis. D’où vous voyez que ce n’eſt pas merveille qu’il y ait pluſieurs eſpaces autour de nous, où nous ne ſentons aucun corps, encore qu’ils n’en contiennent pas moins que ceux, où nous en ſentons le plus. Mais il ne faut pas penſer pour cela, que cét air groſſier que nous attirons dans nos poumons en reſpirant, qui ſe convertit en vent, quand il eſt agité, qui nous ſemble dur quand il eſt enfermé dans un