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Chapitre II.

muë les petites parties de ce bois & les ſepare l’une de l’autre, transformant ainſi les plus ſubtiles en feu, en air & en fumée, & laiſſant les plus groſſieres pour les cendres. Qu’un autre donc imagine s’il veut en ce bois, la forme du feu, la qualité de la chaleur, & l’action qui le brûle, comme des choſes toutes diverſes ; pour moy qui crains de me tromper, ſi j’i ſuppoſe quelque choſe de plus, que ce que je vois neceſſairement y devoir eſtre ; je me contente d’y concevoir le mouvement de ces parties. Car mettez-y du feu, mettez-y de la chaleur, & faites qu’il brûle tant qu’il vous plaira, ſi vous ne ſuppoſez point auec cela qu’il y ait