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P R E F A C E.

SI ie n'avois point esté obligé de faire une Préface, pour faire connoistre à tout le monde le peu de part que i'ay à tout cet Ou- vrage, & pour rendre l'honneur qui est deu à ceux qui se sont donnez la peine de travailler aux Figures, & aux remarques qui l’accompagnent, Ie me serois contenté de celle que Monsieur Schuyl a defia mise au devant de la version Latine qu’il a faite du Traitté de l’Homme de M. Descartes ; Car elle est si ample & si belle, qu'outre qu’il ne m’a presque rien laissé à dire, il m’a tout à fait osté l'esperance de faire mieux. Aussi pour ne pas priver les Lecteurs d'une si belle piece, & pour la rendre familiere à tout le monde, ie l’ay fait tourner par mon fils en François, & l'ay fait mettre à la fin du Livre ; Non pour la placer au lieu le moins honorable, comme estant une piece de rebut ; Mais parce que ne pouvant pas estre mise a la teste, de peur de faire un monstre de ce Livre, ie n’ay point eu d’autre place à luy donner ; Et de fait ceux qui prendront la peine de la lire, verront aussi bien que moy, que s’il eust fallu regler les rangs selon le merite, elle eust deu passer la première.

Mais ce n’est pas ce qui me met en peine, M. Scluyl est trop raisonnable pour trouver quelque chose à re-