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A, qu’il ne doit, ce cercle coupera la courbe, non ſeulement au point C, mais auſſi néceſſairement en quelque autre. Puis il faut auſſi conſidérer, que lors que ce cercle coupe la ligne courbe CE, l’équation par laquelle on cherche la quantité x ou y, ou quelque autre ſemblable, en ſuppoſant PA & PC eſtre connues, contient néceſſairement deux racines, qui ſont inégales. Car par exemple ſi ce cercle coupe la courbe aux points C & E, ayant tiré EQ parallèle à CM, les noms des quantités indéterminées x & y, conviendront auſſi bien aux lignes EQ & QA, qu’à CM & MA ; puis PE eſt égale à PC, à cauſe du cercle, ſi bien que cherchant les lignes EQ & QA, par PE & PA qu’on ſuppoſe comme données, on aura la meſme équation que ſi on cherchoit CM & MA par PC, PA. D’où il ſuit évidemment, que la valeur de x ou de y, ou de telle autre quantité qu’on aura ſuppoſée, ſera double en cette équation, c’eſt-à-dire qu’il y aura deux racines inégales entre elles, & dont l’une ſera CM, l’autre EQ, ſi c’eſt x qu’on cherche, ou bien l’une ſera MA & l’autre QA, ſi c’eſt y ; & ainſi des autres. Il eſt vrai que ſi le point E ne ſe trouve pas du meſme coſté de la courbe que le point C, il n’y aura que l’une de ces deux racines qui ſoyt vraie, & l’autre ſera renverſée, ou moindre que rien : mais plus ces deux points C & E, ſont proches l’un de l’autre, moins il y a de différence entre ces deux racines ; &