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Appendice. 6ij

» Ce projet fut rejeté, et l'on décida de les inhumer, avec c'eux » de Mabillon et de Montfaucon, en l'église Saint-Germain-des- » Prés. »

Tout cela est exact. Si Descartes n'obtint pas les honneurs du Panthéon, il eut au moins ceux des Champs Élysées, ou plutôt de ce que Lenoir appela l'Élj'sée. Voir tout un chapitre du tome V de son Musée des Monumens français (Paris, imp. Hacquart, 1806), p. 171-204. On y trouve neuf planches intercalées dans le texte (pi. 196-204 inclus), dont la première et la dernière donnent des Vues du Jardin Élj'sée, l'une « prise du côté du Tombeau d'Héloyse », et l'autre justement « prise du côté du Tombeau » de René Descartes ». Les sept planches intermédiaires donnent des Vues de Tombeaux, dans l'ordre suivant : Descartes, Rohault, Molière, La Fontaine, Mabillon, Montfaucon et Boileau. Tous ces tombeaux avaient été exécutés sur les dessins de Lenoir lui-même. « Le sénat français (dit-il ailleurs) a rendu plusieurs décrets en » faveur des sépultures particulières, et les monumens que j'ai » élevés sur mes dessins, et qui contiennent les corps de Descartes, » de Molière, de La Fontaine, de Mabillon, de Montfaucon et de » Turenne, sont une suite de sa reconnaissance en faveur des » talens. » [Description historique et chronologique des Monumens de sculpture réunis au Musée des Monumens français, 7* édii., Paris, An XI-i8o3, p. 289.) Ce même ouvrage donne immédiate- ment après ces lignes, p. 289, la description suivante : « N° Soj . » Urne sépulcrale de René Descartes. Sarcophage en pierre dure, » et creusé dans son intérieur, contenant les restes de René Des- » cartes, mort en Suède en i65o, supporté sur des griffons, » animal astronomique, composé de l'aigle et du lion, tous deux » consacrés à Jupiter, et l'emblème du soleil dont ils représentent » le domicile. Des peupliers, dont la cime monte jusqu'aux nues, ». des ifs et des fleurs, ombragent ce monument, érigé au père de la » philosophie, à celui qui le premier nous apprit à penser. » Le même texte se retrouve, p. 195-196 du chapitre cité plus haut, avec deux lignes en plus : « On lit sur ce monument cette seule inscrip- » tion : Restes de René Descartes, mort en Suède en i65o. » Et de même que la pétition pour transférer le philosophe au Panthéon,

Molière et de La Fontaine se fit le 6 mars suivant (1817) et celle des corps d'Héloïse et d'Abailard, seulement le i-ô juin 1819. Plus loin, p. i83, parmi les << Objets rendus ou donnés aux Églises », Lenoir men- tionne, pour Saint-Germain-des-Prés, « les corps de René Descartes, de » Boileau, de Mabillon et de Montfaucon ».

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