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584 Vie de Descartes.

à Paris en 161 S. et mort en i654, auteur d'une Vie du Cardinal de Bertille en 1646. Descartes le connaissait, puisqu'il le nomme dans sa correspondance en compagnie de Silhon, t. II, p. 97, 1. i3-i4, et t. I, p. 369. (Il s'agit bien de Cerisy et non pas Serisay ; Mer- stnne aussi écrivait Cerise, comme Descartes Cerisay.) Le rappro- chement des deux noms s'explique : Silhon s'occupait de philo- sophie religieuse, et Balzac écrivait, le 29 avril i63(), « A Monfieur " Habert, Abbé de Cerizy : ...le ne vis jamais nos myfteres efclaircis » par tant de lumières d'éloquence, ni la raifon employée plus » vtilement au lervice de la Foy... l'admire généralement toutes vos » Mufes, autant les douces que les feveres, autant celles qui l'çavent )' faire des hj'mnes & chanter les louanges de lefus Chrift, que » celles qui fcavent refoudre des queftions & traiter de la do{5lrine » Chrétienne. >- [Œuvres de M. de Balzac, i665, p. 433-434.) L'abbé faisait aussi des vers, sacrés et profanes, que Boesset mettait en musique : Mersenne en cite quelques-uns, et d'autres furent envoyés précisément à Descartes. (Voir t. X, p. 679, note, et t. III, p. 261.) Ce fut aussi l'un des premiers de l'Académie française, laquelle s'assembla même au moins une fois, « chez M. de Cerizy, à l'hôtel " Scguier »,

Quant kM.de Montigny, qui dans sa visite à Pascal était accompa- gné de son fils, un « petit garçon », voici une notice sur son compte :

René de Montigny, sieur de Beauregard, né à Sarzeau (Mor- bihan), en 159S 'baptisé le 19 février), devint avocat général au Parlement de Bretagne en 1623 (pourvu le 4 juillet, reçu le 29 novembre), résigna, par acte du 2 décembre i65i, en faveur de son fils, en se réservant d'exercer lui-même dix ans encore. Il mourut en 1660. Son fils, François de Montigny, né à Vannes, le 26 décembre 1629, occupa donc le même office d'avocat général, d'abord à charge de survivance : pourvu le 24 novembre i652, il fut recule 16 janvier 1654; plus tard, il devint président à mortier, touiours au même Parlement de Rennes, en 1674. Il mourut le ■i mai 1602. {Le Parlement de Bretagne, iSS^-iyço, par Frédéric Saulniek, Rennes, 1909, t. II, p. 636-657.)

Dans la même lettre de Jacqueline Pascal, deux autres noms sont cités, t ^^ p, 73 : M. Dalibray et M . Le Pailleur, tous deux joyeux compagnons. Charles Vion de Dalibray, poète bachique aussi bien qu'erotique, interpelle ainsi Le Pailleur (ce dernier excellent mathématicien, et comme tel, ami des Pascal père et fils) :

C'cfV loy, Pailleur. t;ros, gras & grave, Moins homme de Cour que de Cave. . .

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