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Ce testament était en faveur de neveu et nièces, enfants de sa sœur Lucrèce Pollot et du mari de celle-ci, Jean de Masse, S de Chauvet. Sur les deux fils et quatre filles issus de ce mariage, un fils est nommé comme héritier. Biaise de Masse, S de Chauvet, et trois filles. Bernardine, Isabeau et Madeleine. La seconde, Isabeau ou Elisabeth, épousa Noble & Spedable François Turretin. Ils eurent un fils, Jean-Alphonse Turretin (né le 24 août 167 1, et mort le i" mai 1737), qui fut pasteur et professeur en Théologie à l'Académie de Genève. Le testament de Dame Elisabeth de Masse, de Chauvet, veuve de François Turretin, en faveur de son fils Jean-Alphonse Turretin, et de son petit-fils Marc Turretin, a été conservé : il est daté du 3 nov. 1713, homologué le 19 déc. 17 16. Il y est question « du bien de Saconex, que (dit-elle) mon » oncle de PoUôt m'a donné ». Le mémoire cité ci-avant parle aussi du bien que cet oncle avait acquis par des voyes « d'honneur, » mais pénibles ». C'est pour Jean-Alphonse Turretin, petit-fils d'une sœur de Pollot, et par conséquent petit-neveu de celui-ci, qu'a été faite la copie des lettres de Descartes, qui nous a été conservée, et qui se trouve en la possession d'Eugène de Budé, au Petit Sacon- nex, près de Genève.

Enfin, nous avons vu Pollot parler, à deux reprises, de ses « bons » cousins », MM. Sarrazin de Paris. Cette parenté lui venait du côté de sa mère. Le père de celle-ci. Noble Alphonse Biandra, de Saluces, eut en effet trois filles : Camille Biandra, mariée à Jean Savion, syndic de Genève (dont le fils Philippe Savion épousera Lucie Girard) ; Lucrèce Biandra, mariée en secondes noces à Jean- Antoine Sarrazin, dont elle eut trois fils, Jacques Sarrazin, médecin et conseiller du roy, à Paris, Samuel et Gabriel ; enfin Bernardine Biandra, femme de Marc-Antoine de Pollot. Alphonse de Pollot était donc cousin-germain des trois frères Sarrazin, Jacques, Samuel et Gabriel, dont Descartes avait connu l'aine à Paris ; celui-ci lui fit tenir un de ses livres en Hollande, l'automne de i635 (t. I, p. 322, 1. 8-i3), probablement par son cousin Pollot; et peut- être la liaison du philosophe et d'Alphonse de Pollot date-t-elle précisément de là. (Voir t. V, p. 591, et t. IX, 2* partie, p. xi-xii, note.)

Pollot s'intéressa aussitôt à la Géométrie de Descartes ; et celui-ci lui réserva un des six exemplaires qu'il destinait aux six premiers qui lui feraient paraître qu'ils l'entendaient : lettre du 12 février i638, t. I, p. 5 18, 1. 17-21. Pollot demanda aussi à Huygens de lui montrer le petit traité des Méchaniques, que

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