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528 Vie de Descartes.

la réponse n'arrivait pas assez vite, une seconde lettre, le 9 novembre. Descartes répondit le 20 novembre, avant d'avoir reçu cette dernière ; mais sa lettre ne partit d'Amsterdam qu'un mois après, le 20 décembre. Elle subit encore d'autres retards. On la reçut enfin en janvier 1648 ^. Il n'avait eu besoin que de reprendre les idées exposées autrefois à la prin- cesse Elisabeth : le souverain bien d'Aristote ne peut se sou- tenir qu'en théorie ; dans la pratique, le mieux est de concilier Zenon et Epicure, la ferme volonté de bien faire, qui est la vertu, et le contentement qui en résulte, qui est le seul vrai plaisir. Pour l'explication de ce résumé un peu bref, Descartes envoyait une copie des six lettres de 1646, à Elisabeth sur la même question, et comme suite et complément de la sixième, le Traité des Passions, annoncé à Chanut depuis près de deux ans. L'envoi n'était que pour la reine et pour lui, « personne d'autre ». On y fit bon accueil, s'empressa de dire Chanut à Descartes, qui ne demanda pas mieux que de le croire. Seulement on ne remercia point sur l'heure, et Chanut

au même Brienne : « D'Upfale, le 6 septembre 1647. . . La Reine en cette » promenade, où elle partage tout fon temps entre la chaffe & l'affiftance » à tous les exercices des profelTeurs de cette Uniuerfité, qui s'efforcent à » faire monftre de leur fçauoir en fa prefence. » (Page 549.)

Johann Freinsheim n'était pas de Strasbourg, comme le dit Chanut (ci- avant, p. 526, la oct, 1647). Il naquit ^ Ulm, 16 nov. 1608. Mais il enseigna quelque temps à Strasbourg et y épousa une fille de son maître Ber- negger. En 1642, il vint à Upsal pour occuper une chaire nouvelle d'élo- quence et de politique. En 1647, la reine le fit venir à la cour en qualité d'historiographe et de bibliothécaire. Plus tard il fut appelé à l'Université de Heidelberg, que venait de restaurer l'Électeur palatin Charles-Louis (frère de la princesse Elisabeth) rétabli dans ses Etats. Mais au bout de quatre ans, il y mourut, le 3i août 1660. Principales publications : Pane- gyricus GuJiavo-Adolpho{cn^x\is{\^a. Haye, i632). Flori Hijloria Romana (Strasbourg, i632 et i655). Commentarius in libros fuperjlitis Q. Curtii (Strasbourg, lôSg.) Supplementum in Hijloriam Curtii. {Ibid., 1639.) Supplementorum Livianorum ad Chrijîinam reginam decas. (Stockholm, 164g.) Supplementorum Livianorum tomus prior libros LX continens. (Strasbourg, 1654.) Orationes in Suetid habitée. (Francfort, i655.)

a. Tome V, p. 81-86 : à la reine.

b. Ibid., p. 86-88 : à Chanut. Surtout p. 87, 1. 1 1-12, et p. 88, 1. 18-19.

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