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Descartes en Suède. ^ 19

avec Mersenne, en 1645, de refaire l'expérience de Torricelli ; et que le premier qui la réussit en France, Pierre Petit, s'empressa de le lui annoncer dans une lettre tout exprès, en novembre 1646». Et Descartes lui-même, à plusieurs reprises, le 6 mars et en juin 1646, lui parle de ce qui fait l'objet de ses observations et de ses expériences : les météores au-dessus de sa tête, et à ses pieds les plantes de son jardin.

Le 2 5 août, Chanut est encore obligé d'avouer qu'il n'a quasi pas ouvert le livre des Principes *> ; mais il réclame le Traité des Passions qui lui avait été annoncé. Le philosophe en prend son parti : dans une lettre du i" novembre 1646, il ne compte ,plus guère sur an examen des Principes; il remercie toutefois son ami d'avoir parlé de lui à la cour de Suède, et reconnaît qu'un ouvrage de morale serait plus agréable que des Médita- tions métaphysiques'. Chanut attendait la traduction française de celles-ci pour les faire lire et peut-être les lire lui-même» Enfin on voit, dans une lettre de lui du i" décembre, qu'il a jeté un coup d'œil, sinon sur les Principes, au moins sur la Dioptriqiie^\ mais il en parle à peine, et passe aussitôt à trois

» Curé, qui eft Dofteur en Théologie, ceux qui font de fon meftier, » duquel ie ne me mefle point du tout : i'habite dans la maifon de la foy, » fans curiofité d'en voir les fondemens. Mais pour la Selenographie, ie » feray bien preffé d'affaires, fi ie ne paffe les yeux delfus d'vn bout à » l'autre. Ce Hure eft merueilleufement bien imprimé, & les figures très » belles. » (Bibl. Nat., MS. fr. 17964, p. 490.) Il nomme au même endroit « le bon Père Magni ». — Voir t. IV, p. 441, 1. 1 1-17.

a. Voir ci-avant, p. 452. Voir surtout la Lettre de Petit à Chanut, Œuvres de Pascal, t. I, 1908, p. 323-345. On y lit entre autres choses : « . . . Je vous en diray une [nouveauté) de mon fait, cjui ne vous fera pas » defagreable, touchant une expérience que le Père Merfenne me dit der- » nierement que vous aviez voulu faire enfemble, mais qui n'avoit pas » aflez reufli pour en eftre entièrement fatisfaits. C'eft l'expérience du » Torricelli, touchant le Vuyde. . . » (Page 33o.) Et à la fin : « Je ne me » ferois jamais adviféde vous en tant efcrire, fi le Père Merfenne ne m'eut » afleuré que vous aviez voulu faire enfemble la mefme expérience. » 'Page 343.)

b. Tome X, p. 601, 1. 2-5.

c. Tome IV, p. 534-538.

d. Tome X, p. 610, 1. 22-24, et p. 611, 1. 19-20. Les trois questions suivantes se trouvent : p. 610, 1. 19; p. 611, 1. i ; et p. 612, 1. 26.

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