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516 Vie de Descartes.

Quels furent leurs entretiens pendant ces quatre jours ? Ghanut emmenait avec lui un neveu, du nom de Porlier", avide

a. Ce nom de Porlier revient souvent dans la correspondance de Chanut, les premiers mois de 1646. Lettre à M. Meules, de Stockholm, 20 janv. 1646 : « ...luy promettant (à Moniteur Langlois noftre aumof- » nier) de le renuoier en France au printemps auec Monf"^ Porlier mon » neueu, qui s'eft venu promener icy auec moy. » [Archives des Affaires étrangères, Suède, vol. X, f» 69.) Et à M. de Colleville, 16 juin 1646 : « ...Il y a dix jours que mon neueu Porlier eft parti auec Monfieur de » Sainft-Romain, qui le mènera d'icy à Murtfter, où il aura le plaifir de » voir cette fameufe affemblee (le Congrès). » {Bibl. Nat., MS. fr. 17962, p. 420 V.) Et le 9 juin, à M. de Meules : « Monfieur de Sainft-Romain & » mon nepueu partirent il y a trois jours à minuit. . . Retenez les au » moins vne bonne journée (à Hambourg, pour voir la ville). » [Ibid., p. 406.) Le Dictionnaire de Jal indique, au baptême du quatrième enfant de Chanut (une fille nommée Anne, 17 août 1634) : parrain, Claude Clerselier, avocat au Parlement; marraine. Anne Chanut, femme de « M. Pourlier {sic), recepueur d'Auuergne » Baiilet ne paraît pas avoir connu cette parenté du jeune Porlier, laquelle donne une si grande valeur d'authenticité à ce que celui-ci raconte de Descartes.

Voici quelques renseignements sur la famille Porlier. Le père, Vincent Porlier, était fils d'un receveur de l'Hôpital des Enfants Rouges à Paris (1600-16 12), à qui il succéda dans cette charge; il devint en outre receveur général des finances à Riom. 11 épousa Anne Chanut, l'une des deux sœurs de Pierre Chanut (l'autre sœur, Marie Chanut, fut mariée à Hector Musnier, aussi receveur des finances à Riom). Il mourut dans les derniers mois de i636. Vincent Porlier et Anne Chanut eurent au moins trois filles : Marie Porlier, baptisée le 9 nov. 1617, et qui épousa en 1637 Nicolas Fardoil, avocat général en la Cour des aides; ce dernier est qua- lifié de « curateur des enfants mineurs du fieur Porlier », dans l'acte de profession d'une autre fille, Anne (ou Françoise) Porlier, comme reli- gieuse au monastère des Bénédictines de Marsat près Riom, le i juin 1637; elle avait été baptisée à Paris, église Saint-Sauveur, le i5 nov. 1619; une autre fille encore, Magdeleine Porlier, épousa en cette même église, le 8 oct. 1641, Alexandre de Quilly, conseiller au Parlement de Rouen. Le fils, Imbert Porlier, était sans doute l'ainé : car dans l'acte du i"' juin 1637, où il figure comme témoin de sa sœur, il est qualifié « advocat en Parlement ». Plus tard il fut ordonné prêtre, et devint recteur de l'Hôpital Général à Paris. Il est le fondateur des Religieuses chanoinesses de Saint-Augustin de la Congrégation de Notre-Dame. On a la date de son testament, 17 janv. 168g, où il institue son cousin-germain Martial Chanut, abbé d'issoire, son exécuteur testamentaire; et la date de sa mort : il fut inhumé en l'église de la Piété, faubourg Saint- Victor,

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