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Affaire d'Utrecht. )}<,

par la princesse Louise de Nassau, et choisi à dessein pour ces postes difficiles où protestants et catholiques vivaient ensemble aux frontières des deux pays et des deux religions. Il avait été d'abord ministre à Maastricht, lorsque cette place fut enlevée aux Espagnols par Frédéric- Henri en 1634 '■> P"is il passa à Bois-le-Duc, prise en 1629, et qui était considérée comme la Rome des Provinces-Unies, tandis qu'Utrecht y tenait la place de Genève. Desmarets prit la défense de ses coreligionnaires, membres de la Confrérie de Notre-Dame ; il se porta garant de leur piété et de leur bonne foi, et protesta contre les thèses théologiques de l'Université d'Utrecht. Voët fit d'abord rédiger une courte réplique par un de ses fidèles, Cornélis Lemann. Puis il composa lui-même tout un livre, avec un double titre : Spécimen Assertionum, etc. ou Confraternitas Mariana^, comme é:ait déjà V Admiranda Metliodus ou Philo- sophia Cartesiana. C'est pour cela qu'il avait interrompu ce premier livre à la page 144.

Descartes n'hésita pas à engager un nouveau combat. Ce n'était pas lui, cependant, qu'on visait; mais la publication simultanée de deux ouvrages du même auteur, le rapproche- ment des deux titres, Philosophia Cartesiana et Confraternitas Mariana, sous la plume d'un huguenot renforcé, pouvait

Falaise, et enfin à Sedan, d'octobre 1624 jusqu'en i63i ; là il fut en même temps professeur en théologie, après s'être fait recevoir docteur à Leyde. 8 juillet 1623 ; son oratio inauguralis est du 24 nov. suivant. En i63i, le duc de Bouillon Temmena avec lui à Tarmée en Hollande. En i6?3, les État» de ce pays le retinrent comme ministre à Maestricht ; en i636, il passa en la même qualité à Bois-le-Duc, où il fut en même temps, l'année suivante, professeur à « l'École illustre » ; en 1640, il refusa d'aller à l'Université de Franeker ; mais, en 1642, il accepta celle de Groningue où il succéda à Gomar, et fit sa harangue inaugurale le 20 janvier 1643. Il y demeura jusqu'à sa mort, 18 mai 1673. Le nombre de ses ouvrages est prodigieux; le principal est un Syjlema theologicum, qui fut trouve si méthodique, qu'on s'en servit dans toutes les autres Universités ou Académies, et qu'il fallut le réimprimer plusieurs fois; la dernière édition parut à Groningue en 1673. — Voir ci-avant, p. io5-io6, note., a. Tome VIII (2« partie), p. 6, note g.

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