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Méditations. joi

moment même, il espéra une intervention plus décisive à Paris, celle de la propre nièce de Richelieu, la duchesse d'Ai- guillon, qui s'était déjà intéressée en 1637 ^" Discours de la Méthode ; c'eût été alors, comme il le dit, la grande « faveur" ». . Mais rien de tout cela ne réussit.

Il fallait en finir. On était déjà en juillet 1641. Mersenne avait choisi comme imprimeur Michel Soly. Le transport du privilège donné en lôSy se fit à ce nouveau nom le 2 août. L'ouvrage était grossi de toutes les objections venues de Paris depuis décembre 1640, avec les réponses du philosophe : celui-ci insista pour qu'on mît réponses {responsiones), et non pas solutions [solutionesY, qui rappelait trop la terminologie de l'Ecole ; il avait horreur du pédantisme, et préférait le langage et les manières des honnêtes gens. Le titre restait le même : Méditations sur la philosophie première, de l'extstence de Dieu et de l'immortalité de l'âme. Ici encore le terme de Médi- tations lui paraissait préférable, comme moins scolastique, à

» venerat Seminario : hic pailoris Gallorum dignitatem, per quinque » circiter annos, fatis inglorius, l'ulUnuit : quibus elaplis, inl'aliîiato, ut >• dicitur, hofpite, ad proprios lares, Infulam fcilieet in Flandrià, eft » reuerfus. Itaque per menfes qu^^^.l•, poil eius difcellum, nefciuit Com- >) munitas, quo fuus pallor aufngiiiei. Vnde facile conjicitur dcflendus )> ouium ftatus; nefcisbani enini ubi verbi Dei inuenirent pafcua, aut » quis eis vitx- paiiein frangeret. Inueniebatur nemo. » [Bijdragen voor de Geschiedenis van het Bisdom van Harlem, x. II, 1874, p. 1 16.)

Le même recueil donne quelques renseignements sur ces trois prêtres : François Elkens, p. loS-ioy; François de Heer, p. 107-108; et Peirus Huyghens, p. 108-110. Le premier était ni à Amsterdam ; il étudia !a théologie d'abord à Cologne, puis à Louvain sous Jansenius, enfin à Paris où il se Ht Oratorien. Il revint en Hollande vers 1626, et y resta une trentaine d'années, jusqu'en 1637 ; il mourut à Bruxelles, le io avril i665. Le second, François de Heer, naquit au Mans; il mourut à Leyde, le 8 nov. 1676. Quant au troisième, Petrus Huyghens, il iui envoyé de Rome par la Congrégation De propagandd Jide, d'où son nom de Petrus Romanus. Le chapitre d'Utrecht lui ordonna de revenir à Leyde, le i8 août i'J4().

a. Tome III, p. 388, 1. 6-9 : du 23 juin 1641.

b. Ibid., p. 340, 1. 9-16 : du 18 mars 1641. Tome VII, p. 1 j8, I. 14.

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